Kirghizie : la violence mène dans une impasse

Publié le par Jean-Théophane

Kirghizie : la violence mène dans une impasse

     L'opposition kirghize a annoncé qu'elle  prenait en main les responsabilités du président,  du  parlement et  du cabinet des  ministres.   Les nouveaux    dirigeants   du pays   excluent la possibilité  d'une  guerre civile  en Kirghizie. Quant à  Kurmanbek Bakiev,   il  n'a pas l'intention   de reprendre  le pouvoir  par la force,    mais  il refuse  de démissionner.  La communauté mondiale suit avec   inquiétude   où   ira    la république.  L'Union européenne  attend. Son représentant Maïa Kocjancic   a déclaré que l'UE  n'avait  pas l'intention de reconnaître le nouveau pouvoir kirghiz.  À son tour, le Ministère des Affaires étrangères de  Russie  a fait une déclaration où il  a souligné que  face  à  la situation actuelle en Kirghizie,  le principal  était  de  ne pas permettre la poursuite de la violence,  d'éviter les nouvelles victimes,  de rétablir   l'ordre  et  de faire reprendre    à la société le rythme normal de la vie.

     On ne peut pas oublier que Bichkek joue un   rôle  clé  dans la région. Par exemple, dans la vallée  de Fergana,   se croisent les intérêts de toutes les républiques de l'Asie Centrale : du Kazakhstan,  du  Tadjikistan, de  l'Ouzbékistan et  de    la Kirghizie. L'OTSC (l'Organisation du Traité  de la Sécurité Collective)  a envoyé  ses observateurs   à Bichkek,   le pays  y  entre à côté de la Russie, de l'Arménie, de la Biélorussie,  du Kazakhstan,   du  Tadjikistan et de l'Ouzbékistan.   L'Organisation de  coopération de  Shanghai   (l'OSC), où  la  Kirghizie  est également présente,  a fait de même.  Les autres participants de l'OSC - la Russie, le Kazakhstan, la Chine, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, ainsi que les pays   ayant le statut des observateurs - l'Inde, le Pakistan, l'Iran et la Mongolie - ont exprimé l'espoir   que l'ordre  et la concorde  nationale seraient vite rétablis   dans la république.   L'inquiétude de ces organisations régionales est tout à fait explicable  et claire, dit le président de l'Académie des problèmes géopolitiques Léonid Ivachov.

La Kirghizie occupe  une   place spéciale dans le système de la sécurité de la Communauté des États indépendants en général, et   de la Russie en particulier. Le fait est que c'est le carrefour de l'Asie centrale, du  territoire duquel on peut influer  sur  les pays limitrophes.   C'est pourquoi,   il est logique que les Américains   tiennent à leur présence militaire   en  Kirghizie. On peut influer d'ici non seulement  sur toute l'Asie centrale, mais aussi sur l'Afghanistan. Pour la Russie,   c'est  aussi un  maillon important,   qui nous permet d'être présents  en Asie centrale.   Moscou est intéressé  à ce  que les autorités  du pays   tiennent  un  cours politique  bienveillant   par rapport à la Russie.

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