Seconde révolution des tulipes au Kirghizstan accompagnée de feu de tir

Publié le par Jean-Théophane

Seconde révolution des tulipes au Kirghizstan accompagnée de feu de tir

      Le président kirghiz Kourmanbek Bakiev perd progressivement le pouvoir. Son gouvernement a démissionné. Le gouvernement populaire temporaire est dirigé par la femme politique célèbre ex-ministre des Affaires Etrangères Roza Otunbaïeva. Tous les organes du pouvoir sont tombés sous le contrôle de l'opposition qui renforce progressivement ses positions partout dans le pays.

    La situation en Kirghizstan a radicalement changé depuis deux jours seulement. Le 6 avril les émeutes avaient gagné le centre administratif Talas au nord du pays pour se propager ensuite dans toutes les villes de la république. Les manifestations se déroulaient sous le signe de mécontentement de la politique des autorités. Mais la victoire de l'opposition a été payée cher. Des dizaines de personnes sont tombées victimes des violences urbaines, des centaines ont été blessées.

     Entre-temps, la capitale kirghize Bichkek reste en proie à des maraudages, des incendies volontaires et des pillages. En appelant le problème de la sécurité comme prioritaire le chef du gouvernement temporaire Roza Otounbaïeva estime que l'objectif principal est de reprendre le contrôle de la situation. Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré que les événements en cours à Kirghizstan sont une affaire intérieure de ce pays. Il a souligné que le Kirghizstan était et reste un partenaire stratégique de la Russie c'est pourquoi Moscou va accorder une attention particulière au déroulement de la situation dans la république.

     Le Premier-ministre russe Vladimir Poutine estime à son tour que le président kirghiz Kourmanbek Bakiev répète les fautes de son prédécesseur au poste du chef de l'Etat renversé lors de la révolution de 2005 :

     Rappelons le moment où le président Bakiev s'emparait du pouvoir (à la suite de la révolution des Tulipes). Il a très rudement critiqué le président destitué Akaïev  pour le népotisme, pour le fait que dans l'économie tous les postes étaient occupés par les membres de sa famille. J'ai eu l'impression que Monsieur Bakiev répétait les mêmes fautes, a souligné le premier-ministre russe. Mais quoi qu'il se passe, c'est une affaire intérieure du Kirghizstan. La seule chose à laquelle j'appelle, c'est pour que les autorités officielles et l'opposition manifestent de la modération et se retiennent de la violence. Cela concerne premièrement les autorités parce qu'elles disposent d'organes répressifs. J'espère qu'ils seront employés avec du bon sens et dans le cadre de la législation en vigueur.

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