Youchtchenko part, l'Ukraine reste

Publié le par Jean-Théophane

L'intérêt dans le monde pour les présidentielles en Ukraine sort déjà du cadre d’un pur pragmatisme. Certes, les consommateurs européens du gaz russe sont intéressés à recevoir le gaz qui transite via le territoire ukrainien régulièrement et sans interruptions. Il existe une autre question très importante — quel vecteur du développement (l'Est — l'Ouest) sera choisi par le pays lorsqu’il aura un nouveau président ?
Les résultats des élections ukrainiennes, sans aucun doute, inquiètent les voisins les plus proches. Nous avons téléphoné à Bratislava à la vice-présidente du Conseil National Slovaque (parlement) de cette république Anna Beloousova:
Ces dernières années étaient extrêmement dures pour des citoyens ordinaires de l'Ukraine. Nous avons observé ici, en Slovaquie, les problèmes de la crise mondiale économique s'aggraver en Ukraine par un chaos, des batailles dans les structures du pouvoir politique. Et toute cette « pression négative» pesait lourd sur la société, rendant insupportable la vie des gens. C'est pourquoi, je trouve que l'essentiel, ce dont l'Ukraine a besoin, c’est la normalisation de la situation intérieure, la stabilité politique. Une complication ultérieure de la situation éloigne la perspective de l'admission de l'Ukraine en Union européenne pour un temps incertain. L'Europe a souffert fortement du cataclysme financier, qui, au fond, n'est pas encore surmonté. À un tel moment, admettre dans la communauté européenne un pays succombant sous la charge des problèmes différents, c’est tout simplement déraisonnable.
Bref, je souhaite à l'Ukraine d’avoir un président qui réussira à calmer la société, à mettre au point des relations normales et constructives avec les États voisins. La Slovaquie est, dans ce cas, la partie intéressée. Je rappellerai que nous avons souffert plus que d'autres du conflit gazier de l'année passée, de l'arrêt des livraisons par la faute de la partie ukrainienne. Et, certes, j'espère beaucoup qu'entre l’Ukraine et la Russie, proches historiquement, ethniquement, spirituellement, un dialogue digne se rétablira. Je pense que désormais, nous n’aurons pas de surprises désagréables de la part de Kiev, comme la dernière démarche du président sortant Youchtchenko. Je parle de l'attribution du titre de héros au complice des nazis Bandera — à l’homme impliqué dans les meurtres massifs des civils dans les années de la Seconde Guerre mondiale.
Je crois qu'un nouveau président (qui que soit élu), restaurera le prestige perdu par l'Ukraine dans l'arène internationale, donnera à son peuple une impulsion créatrice.

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